Le projet
Le projet Léon Bloom est une étude scientifique inédite et innovante. Il a pour objectif de mieux comprendre l'origine de la prolifération des cyanobactéries sur le lac de Léon et, le cas échéant, de proposer des pistes de gestion pour éviter le développement des taxons (groupes) problématiques.
A la demande des communes de Léon et Vielle Saint Girons, l’INRAE (institut national de la recherche pour l’agriculture et l’environnement) et l’Agence de l’Eau Adour Garonne sous couverts de Géolandes, syndicat départemental en charge de la sauvegarde et de la gestion des étangs landais, ont été sollicités pour entreprendre une démarche scientifique afin d’étudier ce phénomène.
Constat
Depuis plusieurs années, l'étang de Léon est sujet à une recrudescence des proliférations de cyanobactéries qui ont des conséquences sanitaires et économiques importantes pour les communes riveraines. En effet, certaines espèces peuvent produire et libérer des toxines susceptibles d’engendrer des risques sanitaires pour l’Homme et les animaux. Les collectivités gestionnaires du plan d’eau peuvent donc être amenées à interdire la baignade ou restreindre les activités aquatiques
Origine
Les cyanobactéries sont de microorganismes naturellement présents dans les eaux douces.
L'origine du développement abondant de ces microorganismes sur l’étang de Léon reste pour le moment mal connue, mais plusieurs facteurs potentiels peuvent être identifiés, notamment :
- une eutrophisation c’est-à-dire un apport important de nutriments en provenance du bassin versant,
- un relargage du phosphore stocké dans les sédiments en lien avec des évènements de sous-oxygénation du fond du plan d'eau,
- une augmentation des températures de l'eau liée au changement climatique.
Les actions
Afin d’évaluer l’influence de chaque facteur potentiel, cette étude reposera sur :
- une analyse des apports en nutriments en provenance du bassin versant,
- une quantification des nutriments stockés dans les sédiments de l'étang,
- un suivi de la température et des concentrations en oxygène dissous dans l’eau,
- Un suivi de la composition phytoplanctonique du plan d’eau
- une analyse du rôle de l’hydrodynamisme ( déplacement de l’eau lié au vent) sur la répartition spatiale des communautés phytoplanctoniques dans le plan d'eau.
- une modélisation de la dynamique des communautés algales à partir d’images satellitaires afin de mieux comprendre le fonctionnement de l'écosystème.
L’organisation et les moyens
Ce projet est lancé pour une durée de 3 ans à compter de 2024.
Les chercheurs seront présents sur site au moins une fois par mois. Ils seront amenés à intervenir sur les rives du lac, les principaux tributaires, mais aussi dans le lac (en surface et dans la colonne d’eau) pour déposer et entretenir des outils de mesure (pluie, vent, température, niveau d’eau, qualité de l’eau) et/ou réaliser des campagnes de suivis ponctuels.
Les remerciements
Ce projet va mobiliser de nombreux acteurs de 2024 à 2027. Ils vont tous apporter leur expertise. Et le travail collectif et concerté va permettre de proposer des pistes d’actions quant à la gestion de la prolifération des cyanobactéries.
Partenaires scientifiques :
- INRAE
- Pôle Recherche et développement Écosystèmes lacustres (Écla)
- Office français de la biodiversité
- L'UMR EPOC, Environnements et Paléoenvironnements Océaniques et Continentaux
Partenaire financier :
- Agence de l’Eau Adour Garonne
Partenaires techniques :
- Communes de Vielle Saint Girons et de Léon
- Géolandes, Syndicat Mixte pour la Sauvegarde et la Gestion des Étangs Landais
- Réserve Naturelle du Courant d’Huchet
- Syndicat Mixte de Rivières du Born et du Marensin
- Syndicat Mixte de Gestion des Baignades Landaises